jeudi 23 février 2012

Ahlala. Tu vois quand je pensais à la guérison, je voyais peut-être ça autrement en fait. Le gris n'étant pas ma spécialité, il y avait à mes yeux deux issues : crever ou être heureuse.

Sauf que non.

Et surtout, je pensais que ça allait aller vite, que ça ne prendrait même pas de temps en fait, juste une clé dans un gros cadenas rouillé et hop. Les sourires allaient repulper mes joues creuses et faire reluire mes yeux ternes et la joie allait couler comme le Dr Pepper d'une canette secouée.

Ça m'apprendra à être utopiste, prenons-le comme ça. J'ai surtout de la chance de ne pas m'être foutu en l'air le cœur ou n'importe quelle autre connerie. Heureusement qu'il reste le rhum et les barres à la noix de coco.

Dorénavant, je vais lire des étiquettes, pendant approximativement tout le reste de ma vie, sauf les derniers mois où j'en aurai tellement rien à foutre que je ferai exprès de manger du pain, TOUT LE TEMPS.

Ce qui est drôle c'est qu'à la base, je ne suis même pas auto-destructrice. Vu que pour détruire quelque chose, il faut l'avoir construit auparavant, ce qui après des années d'écrabouillage d'égo est impossible.
Ce qui est encore plus drôle, c'est de confier à quelqu'un comme ça une maladie où une simple miette de chapelure de croquette peut l'envoyer au lit pour deux jours de douleur pleine et ronde, histoire de ne jamais le laisser oublier qu'Elle est toujours là. Qu'Elle sera toujours là. A volonté, comme un mauvais buffet chinois.

Il me semblait bien qu'on ne pouvait pas se quitter comme ça.