mardi 25 novembre 2008

I bet you look good on the dancefloor.
















No need to hesitate, no need to concentrate,
No need to slow things down with conversation.
Hot Hot Heat - Conversation




" On y est. J'avais pas envie mais bon. Comme si c'était hier.

C'était hier en fait.

Mais plus sombre qu'un autre hier. On peut dire que le temps a passé, voire même fracassé.
Un peu ma tête, beaucoup mes neurones.
Un peu mes lèvres, beaucoup mes épaules.
Un peu lourd à porter, mais justifié.

J'aurais tellement voulu ne pas avoir à l'écrire, ne pas avoir à le dire ni à le penser. L'idée est apparue un jour dans un coin de ma tête. J'ai essayé de l'empêcher de croître comme une mauvaise herbe déguisée en poulpe, comme des ronces en forme d'angoisse. Elle s'est donc développée dans son coin, en rongeant petit à petit ma conscience.

Le jour où elle a explosé, je n'ai rien vu venir. Ça s'est emballé, c'est le problème quand on ne parle pas de la même chose, qu'on ne sait pas qu'on parle de quelque chose d'ailleurs. J'aurais bien voulu ne pas te dire "tu". Ne pas devoir utiliser une autre langue.

Depuis c'est le brouillard, mais chiant. C'est d'une platitude intolérable à l'écrit, mais la vie a perdu de son goût. Plein d'images se succèdent en sifflant de manière obscène, l'une remplace l'autre et je ne trouve rien à y redire, c'est le prix à payer. Alors j'assume. En me rongeant et en me torturant.
C'est le prix à payer.


Comme quand je regarde les photos et que je me demande à quoi tu penses, en essayant de déchiffrer ce qui passe dans tes yeux, ce qui défile à travers tes cils.
Comme quand je me retiens de refaire le passé, de changer les mots, les gestes, les lieux, les ambiances.



Je mentirais si je disais que tu me manquais. "